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La France est un pays minable. Ses dirigeants sont rétifs à l'idée d'accueillir des réfugiés ou migrants, avec ou sans quotas, redoutant que les français ne le veuillent pas. Et alors ? C'est l'occasion pour les gouvernants de faire comme d'habitude quand ils ne respectent pas les choix des français, notamment exprimés par des scrutins. M. Hollande serait assez courageux pour avouer regretter d'avoir supprimé la TVA sociale et qu'il conduit une politique de droite ? Mais il ne l'est plus pour décider d'accueillir avec générosité, quand c'est pour lui l'occasion de se différencier de la droite la plus bête du monde qui veut fermer des frontières poreuses. On peut même imaginer que le peuple français aurait pu être fier de la décision de son pays et de son président, sans être d'accord avec elle !
Il faut dire que M. Hollande est aidé par des élites et une administration frileuses et inefficaces. La distinction entre "réfugiés" et "migrants" économiques est invoquée alors que les réfugiés sont censés pouvoir occuper des emplois non pourvus . De plus, l'administration manage par la non-décision. N. Sarkozy parle maintenant de trancher les cas avant la traversée de la méditerranée, quand une préfecture ordinaire demande un an pour se prononcer sur des dossiers banals de regroupement familial. Et puis, l'administration française a oublié que son portail est intitulé "Service-Public" : elle préfère servir l'Etat et non le public, qu'il soit autochtone ou non. On imagine la qualité de service avec ses délais de décision d'accueil de réfugiés incompatibles avec les risques encourus dans des pays en guerre, et en retardant les décisions en demandant toujours plus de documents attestant de tel ou tel fait.
La France compte plus de 66 millions d'habitants mais l'Etat se tâte pour accueillir quelques milliers de réfugiés. Un peu de bravitude M. le Président, même si le peuple français est couard ! Le coût de la lâcheté est bien supérieur à celui du courage !
arnaud delebarre
6 septembre 2015