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L'Université de Lorraine et son INP ou comment réussir à échouer

L'Usine Nouvelle publie son marronnier de palmarès des écoles d'ingénieurs. En période d'usage parfois immodéré des stages par les institutions de formation (plus que provenant des entreprises), l'Usine Nouvelle trouve valorisant que des écoles proposent des périodes de stages de 13 à 14 mois au cours d'une scolarité. Sans se poser de question jusqu'à quel point une école doit proposer une formation en son sein et jusqu'à quel point les compétences proviennent d'enseignements ou de mises en situation en entreprises.

Des écoles et des groupes d'écoles au sein d'un même palmarès

L'Usine Nouvelle est, comme d'autres, peu regardante sur les questions qu'elle pose et sur les réponses qui lui sont proposées. Ce journal accepte les réponses au nom de Grenoble INP, de INP Toulouse et aussi de l'IPB (Bordeaux), trois groupes d'écoles, alors que sont maintenues dans le même classement des écoles isolées. Pour être équitables, les classements pourraient trier entre les écoles avec des filiales, celles qui sont réunies en réseau et celles qui collaborent entre elles, ou encore modifier certains coefficients ou normaliser des variables extensives pour rester équitable entre groupes d'écoles et écoles. Ou bien au contraire privilégier les critères qui favorisent les plus anciennes et les plus importantes, qu'elles soient des groupes d'écoles ou non.

L'Université de Lorraine et son INP inutile

Le plus étonnant est l'attitude de l'Université de Lorraine qui a construit les Collégiums, notamment pour offrir des prébendes aux hiérarques orphelins de fiefs après la fusion des 4 universités de Nancy et Metz. Son Collégium des écoles d'ingénieurs, appelé, avec un sens aigu d'imagination, "Lorraine INP" dont son directeur prétend urbi et orbi qu'il appartient au réseau des INP, essaie de ne jamais profiter de la masse de ses10 écoles pour mal se placer judicieusement dans le classement. Grenoble INP arrive 2ème au classement suivi par INP Toulouse 7ème et l'IPB 10ème, tandis que les écoles de Lorraine INP qui ont répondu s'étalent de la 19ème place (Mines de Nancy), à la 58ème (ENSIC), à la 62ème Telecom Nancy, suivi de loin par l'ESSTIN qui s'effondre à la 102ème suivie par l'ENSEM à la 104ème et l'ENSG qui ferme la marche à la 116ème sur 130 répondants. Comme quoi à l'Université de Lorraine, on a bien lu l'ouvrage de Paul Watzlawick "Comment réussir à échouer".

arnaud delebarre

16 mars 2014

Tag(s) : #Universités, #Lorraine, #Ingénieurs, #Compétition
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