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La France a des candidats en "on" pour sa présidence : Fillon, Hamon, Macron, Mélenchon. L'université de Lorraine se plie à cette coutume avec Y. Granjon qui postule à sa présidence. Ce 1er avril, A. Le Solleuz publie sur Facebook un post lyrique "Ensemble réinventons l'Université de Lorraine" qui veut stopper la "gouvernance pyramidale insupportable". "Mardi prochain 4 avril, à l'Université de Lorraine, nous élirons les nouveaux conseils centraux et choisirons ainsi une nouvelle gouvernance, un nouveau président." "Si nous voulons enfin une vision stratégique et d'envergure pour notre établissement [...] il est impératif d'aller soutenir les listes d'Yves Granjon : Ensemble, réinventons l'Université de Lorraine." C'est tout juste si, A. Le Solleuz, soutien de E. Macron, n'ajoute pas : mettons l'université de Lorraine en marche ! 

Granjon, un "on" et antisystème versus Mutzenhardt, le sortant et la justice

Y. Granjon n'a pas seulement un nom en "on" mais il est manifestement aussi antisystème qu'un F. Asselineau et son CV (HEC, ENA, Inspecteur des Finances, directeur de cabinet de Pasqua, conseiller de Paris...) tout en révolte et réinvention. En effet, Y. Granjon, avec son parcours à l'université de Lorraine paraît l'homme idéal pour la réinventer : étudiant, docteur, HDR, maître de conférences, professeur, directeur d'école, directeur de collégium... de cette université où de l'une de celles qui lui ont donné naissance. Le président sortant P. Mutzenhardt postule sous la marque PULSAR 2017. Il renforce la similarité des élections à l'université de Lorraine avec celles à la république française au regard des démêlés de l'université avec la justice, à ceci près qu'ils concernent le non-paiement de salariés ayant eu un emploi réel, et non le paiement d'emplois fictifs. P. Dubois veut voir dans ces candidatures une joute entre Metz et Nancy, alors qu'on assiste plutôt à une dispute interne de tribu entre deux personnes plus ambitieuses pour elles-mêmes que pour l'université.

Perpétuer le vote soviétique et le millefeuille  

Les capacités de Y. Granjon à inventer ou à réinventer peuvent se mesurer à ses mots. Quand il a été élu à la tête du collegium des écoles d'ingénieurs (une supra structure "millefeuille" de l'université de Lorraine pour éviter que les écoles internes ne soient autonomes), il a commenté le scrutin, où il était le seul candidat, en regrettant qu'un des bulletins n'ait été blanc et qu'il enquêterait sur cet accroc à son résultat soviétique. Ensuite, en exercice, il a montré combien il était attaché à ce que le collégium soit un instrument de centralisation supplantant les conseils des écoles internes. C'est à cet amour des scrutins à la soviétique et de l'organisation verticale qu'on mesure la volonté du candidat à stopper la gouvernance pyramidale. L'université de Lorraine veut se réinventer mais sans réinventer les candidats à sa présidence. L'ascension de l'université de Lorraine au classement de Shanghaï qui était une des ambitions de la fusion des quatre universités de Lorraine est donc imminente.

 

arnaud delebarre

2 avril 2017

Tag(s) : #Antisystème, #Casserole, #Collegium, #ESSTIN, #Granjon, #Lorraine, #Macron, #Mutzenhardt, #Présidence, #Université
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