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Le journal L'Etudiant a émis récemment son Palmarès 2018 des élèves d'ingénieurs. Comme pour le palmarès 2017, un classement général des écoles d'ingénieurs regroupe les écoles en 3 ans et celles en 5 ans. Comme à son habitude, cette enquête obtient beaucoup de réponses suffisamment complètes pour donner un tableau relativement exhaustif et pour pouvoir juger des évolutions dans le temps, notamment de l'impact des regroupements ou des réseaux et de leurs marques sur la position des écoles. Le Palmarès 2018 de L'Etudiant classe 164 écoles en 3 et 5 ans, à comparer à 168 (en fait 167 compte tenu de réponses lacunaires de Paoli Tech) pour 2017 et 164 pour le Palmarès 2016 établi dans ce blog. Ce blog a aussi couvert les évolutions du classement 2017 par rapport à 2016. En 2018, L'Etudiant a ajouté un critère en plus des trois habituels (Excellence académique, Ouverture Internationale, Proximité avec les entreprises) : Ouverture à de nouveaux publics. Les trois premiers sont notés sur 20 comme pour le Palmarès 2017 et le nouveau du palmarès 2018, sur 3*. Ce billet propose la comparaison des positions des écoles d'ingénieurs pour les trois classements successifs 2016, 2017 et 2018, dans un tableau téléchargeable, avec les évolutions des positions des écoles entre 2017 et 2016 puis entre 2018 et 2017. Le tableau comprend aussi une analyse par groupes ou réseaux d'écoles pour jauger des stratégies collectives sur le classement individuel des écoles.

Stabilité et instabilité des positions des écoles

Les positions en tête du classement sont relativement stabilisées en comparaison de très gros écarts entre les palmarès de 2017 et 2018 pour des écoles du ventre du classement. On relève ainsi +75 et +65 comme amélioration pour deux Polytech et des reculs de 56 et 52 places. Ces variations ne sont pas nécessairement à mettre sur le compte de changement de performances des écoles, mais peuvent aussi être imputées à la qualité des réponses et au soin apporté par les répondants. Les écoles les plus affûtées savent engranger des améliorations régulières de quelques places, que ces améliorations soient effectives, ou que la mesure des performances et la réponse aux enquêteurs s'améliorent. La figure qui illustre ce billet montre notamment le positionnement de l'ESSTIN maintenant Polytech Nancy, lorsque le pilotage d'indicateurs de performances a été mis en place entre 2009 et 2013 pour mettre en valeur les résultats de l'école. Par ailleurs, les écoles en groupes ou réseaux peuvent aussi s'entraider dans les réponses apportées, même si L'Etudiant refuse de classer des groupes ou réseaux.

L'effet Réseau et Groupe d'Ecoles se fait attendre

Le tableau des classements successifs 2016, 2017 et 2018 des écoles d'ingénieurs donne quelques exemples des performances des réseaux, groupes ou collegiums... On trouvera ainsi la performance des 14 écoles du groupe Polytech, qui se sont attachées à répondre de manière convaincante pour le palmarès 2018 avec la première et la dernière des quatorze écoles qui montent toutes deux. Bien entendu, la performance des écoles peut aussi s'accroître du fait de leur appartenance à un réseau. Le recrutement des élèves à un concours partagé peut par exemple être sensiblement amélioré en nombre, sélectivité et niveau, pour des écoles qui bénéficient d'une aura de réseau national correctement répercutée. Les INP comme Grenoble INP et le Collegium de l'université de Lorraine ont des résultats contrastés. Grenoble INP doit pour une très large part son amélioration de place moyenne en 2018 à l'amélioration de la position de l'ESISAR. Pour INP Lorraine, on voit des réponses d'écoles qui mettent en avant ou non cette appartenance : le calcul du tableau de ce billet comprend à chaque fois les onze écoles (quand elles répondent) du collegium, quelle que soit leur revendication d'appartenance ou non. La performance moyenne de INP Lorraine est moindre que celle de Grenoble INP et pour les deux il est difficile de savoir si le groupe apporte aux écoles ou si c'est l'inverse qui joue ! Le tableau évoque aussi la position moyenne des trois diplômes sous étiquette "Centrale Lille" : le vaisseau amiral n'entraîne pas nécessairement les deux autres que sont ITEEM et IG2I. Pour les deux diplômes de CentraleSupélec, il y a statu quo. Pour les écoles de l'Institut Mines Telecom (IMT), les résultats semblent être améliorés par une plus forte intégration des écoles fusionnées comme pour l'IMT Atlantique mis en avant par L'Etudiant. A l'inverse des écoles spécialisées sont peu favorisées par le classement (e.g. Météo, Géologie, Bois,...)

Position moyenne des écoles en 3 ans et 5 ans

Le modèle des écoles en 5 ans, qu'elles soient dites à préparation intégrée ou non, tient le choc du classement général des 164 écoles ayant répondu, par rapport au modèle de celles en 3 ans. Il n'y a pas de différence notable avec 2016 et 2017, malgré le critère supplémentaire (ouverture à de nouveaux publics) introduit par L'Etudiant en 2018. La position moyenne en 2018 des 3 ans est de 69e sur 164 pour les 89 écoles classées et de 92e sur 164 pour les 75 écoles en 5 ans classées.

arnaud delebarre

10 décembre 2017

La figure illustre la position de Polytech Nancy-ESSTIN relativement aux écoles en 5 ans classées (e.g. 50 sur 67 en 2009) par L'Etudiant 

* Une ambiguïté subsiste du fait de l'évocation par L'Etudiant dans la méthodologie du Groupe "A+ (de 49 à 65 points)", mais aussi de 3 comme note maximale pour l'ouverture aux nouveaux publics dans la méthodologie, ou ici.

** Traiter les données d'autant d'écoles sur 3 années successives peut engendrer des erreurs que l'auteur corrigera bien volontiers si elles lui sont signalées.

Tag(s) : #Centrale, #Classement, #Collegium, #Ecole, #ESSTIN, #Grenoble, #Ingénieurs, #INP, #L'Etudiant, #Lorraine, #Polytech
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