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Inégalités entre sexes : toujours des retards pour la femme et de petites avancées pour l'homme

Une production scientifique peu féminisée pour cause de recrutement discriminatoire ?

Dans "De graves inégalités hommes-femmes dans la recherche" (23 décembre 2013) Pierre Barthélémy cite deux études : l'une sur le recrutement dans la recherche qui montre une préférence des recruteurs pour des hommes à compétences égales, et la seconde sur la "paternité" des articles scientifiques qui montre un retard de la présence des femmes dans les auteurs pour les principaux pays producteurs. Pour cette dernière étude, les auteurs ne semblent pas avoir tenu compte des ratios hommes-femmes dans les équipes productrices de ces articles, ce qui diminue l'impact des résultats, puisque pour être auteur des papiers, il faut avoir participé aux travaux. En revanche, cette étude renvoie donc à la première : le sous-recrutement de femmes comme chercheures doit peser sur la sous-représentation comme auteures de résultats. L'article lui-même, qui fait état de cette étude bibliométrique (Bibliometrics: Global gender disparities in science) a d'ailleurs 3 hommes auteurs contre 2 femmes!

Grands ou petits pas pour une avancée libératrice pour l'homme

Une récente avancée permet aux hommes de rattraper leur retard en moyens contraceptifs par rapport à la femme selon Enviro2B qui a publié "Pilule contraceptive masculine : ça avance à grands pas" début décembre. Une méthode contraceptive attendue avec une certaine impatience par les hommes, même si comme le fait remarquer un commentateur de l'article, cela fait trente ans qu'il en est question et que les "pas" ne sont donc pas si grands.

Statu quo chez les enfants filles ou garçons

Une enseignante en école d'ingénieurs, en charge de l'équité d'accès des collégiens et lycéens à l'enseignement supérieur, incitait les jeunes filles à devenir ingénieures. Elle m'avait confié qu'elle offrait des jouets de garçons aux jeunes filles de sa famille. Mais, n'aurait-elle pas dû faire aussi l'inverse et également pousser les garçons à faire des études "réservées" aux femmes (on notera que le porte-parole du mouvement actuel des sages-femmes est un homme) ? En effet, cette enseignante aurait pu considérer que, pour ce qui est des jouets, les garçons sont plus contraints que les filles selon Mona Zegaï publiée par l'Express du 16 décembre. "Même si le genre permet de penser les goûts, les comportements, dans un continuum entre deux pôles que sont le masculin et le féminin", il semble, d'une part, impératif de se plier aux normes pour ne pas jouer seul(e) et, d'autre part, que la crainte de l'homosexualité chez les parents adresse plus les garçons qui vont du côté féminin.

Et pour conclure, à l'approche du réveillon de Noël, je ne résiste pas au titre délicieux du film de Gallienne "Les garçons et Guillaume, à table".

23 décembre 2013

arnaud delebarre

Tag(s) : #Société, #Droit, #Femmes, #Innovation
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