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La peur des classements par l'Etudiant avait ces dernières années caché le classement général d'établissements d'enseignement qu'il fallait générer soi-même quand les données le permettaient. Beaucoup d'arguments étaient émis pour justifier cette disparition, notamment que le classement par l'utilisateur par ses critères était plus pertinent. On peut aussi penser que répondre aux protestations des directrices et directeurs déçus de la position de leur établissement devait embouteiller le standard et presser la direction de la publication à l'origine du classement. 

Un classement général d'écoles de commerce post-bac par l'Etudiant en 2016

Le classement général revient néanmoins à la mode chez L'Etudiant qui vient de publier le classement des écoles de commerce post-bac. Bien sûr il existe toujours des mystères dans ce classement : comment les profils sont-ils notés quand les écoles ne répondent pas aux questions dites "classantes" (0 existerait dans ce cas de figure mais pourquoi ce X entouré) ? Comment se fait la vérification des informations ? Combien d'interviewés potentiels pour combien de réponses ? Dans le cas précis de ce classement, 29 écoles de commerce post-bac ont été classées quand 2 (ISEG et Novancia) ne l'ont pas été pour des raisons explicitées par la rédaction. Mais, sauf erreur de lecture, on ne sait pas combien 29 ou 31 représentent de la fraction de la totalité d'établissements "classables". 

Classement par déclarations ou par enquêtes ?

Par expérience d'ex-directeur d'école post-bac d'ingénieurs, j'ajoute que "L'Etudiant" procède à l'enquête la plus sérieuse de ce genre d'exercices, notamment en demandant des explications aux écarts significatifs d'une année sur l'autre, ou des preuves d'assertions. En tant qu'ex-directeur d'école de l'Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de l'Ingénieur de Nancy (ESSTIN), avant-gardiste dans le concept d'études d'ingénieurs post-bac mais qui ne figure pas dans l'élite du post-bac, je peux témoigner que si l'établissement améliore son classement, il faut en donner la raison. J'imagine que la tête du classement est moins sollicitée ou plus persuasive, comme quand la Commission du Titre d'Ingénieurs (CTI) retoque quelques écoles bien placées sur l'habilitation de leur diplôme. On peut préférer un classement de Shanghaï, qui existe non sur la base d'un déclaratif, mais sur le recueil de données quantifiées et qui classe les établissements, qu'ils le veuillent ou non.

Classement général chez l'Etudiant ?

On observera dans quelques semaines la méthode que l'Etudiant utilisera pour son palmarès 2017 des écoles d'ingénieurs post-bac ou post-prépas, et notamment comment s'opèrera la compétition entre école en 3 ans et en 5 ans, classement jusque là séparé, quand ils existaient. L'Etudiant avait en effet renoncé à classer les école +3 et +5 dans chacune de ces catégories et ne s'est jamais risqué à les classer dans le même palmarès. C'est d'autant plus discutable que les recrutements de ces deux catégories d'établissements sont de plus en plus élargis à BAC+N avec N prenant des valeurs de plus en plus larges. Comment seront traités les effets de fusion ou de réseaux, comme pour les "INP" qui voudraient être écoles ou école selon l'opportunité du classement ou de l'occasion.

arnaud delebarre

17 octobre 2016

Tag(s) : #Classement, CTI, Ecole, ESSTIN, Ingénieurs, INP, L'Etudiant, Palmarès,
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