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Les écoles d'ingénieurs sont dites "accréditées" sur la base d'évaluation par la Commission des Titres d'Ingénieur (C.T.I.). On recense dans le tableau 1 de l'arrêté du 24 janvier 2018 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé, 196 écoles*. Avec 6 écoles de spécialisation délivrant un diplôme d'ingénieur à des élèves déjà ingénieurs (tableau 2 de l'arrêté), le total s'élève à 202 écoles en France.

Dénombrement des écoles accréditées

Le calcul arrivant au résultat de 196 écoles accréditées dans l'arrêté du 24 janvier 2018 :

- omet les écoles en arrêt de recrutement, effectif ou prochain;

- ne compte les établissements ENSAM, CESI, ICAM, CNAM qu'une seule fois chacun au crédit de l'académie de Paris;

- ne compte que pour une école, chacune des deux écoles, Mines-Télécom Atlantique Bretagne Pays de la Loire et Mines-Télécom Lille Douai, alors que les intitulés des diplômes mentionnent les "mines" ayant précédé ces fusions, sans mentionner l'Institut Mines-Télécom, mais mentionne l'institut pour les diplômes de Télécom;

- compte une unité pour chacune des "Mines" de  Saint-Etienne, d'Alès et d'Albi-Carmaux et des Télécoms de l'Institut Mines-Télécom, sans compter l'Institut Mines-Télécom lui-même, alors que le décret du 14 novembre 2016 indique que "les écoles nationales supérieures de mines de Saint-Étienne, Alès et Albi-Carmaux deviennent des écoles de l'Institut Mines-Télécom [...], auquel sont transférées les accréditations dont bénéficiaient ces écoles"**;

- compte chaque école diplômante d'Yncréa du territoire français et que la Fondation ECAM chapeaute ECAM Lyon et ECAM Strasbourg-Europe.

Dénombrement par académie

Le dénombrement des 196 écoles est, académie par académie, hors écoles de spécialisation : Aix-Marseille : 4; Amiens : 5; Besançon : 3; Bordeaux : 9; Caen : 3; Clermont-Ferrand : 3; Corse : 1; Dijon : 4; Grenoble : 9; Guadeloupe : 1; Lille :10; Limoges : 2; Lyon : 12; Montpellier : 5; Nancy-Metz : 12; Nantes : 11; Nice 3; Orléans-Tours : 4; Poitiers : 3; Reims : 2; Rennes : 15; La Réunion : 1; Rouen : 5; Strasbourg : 9; Toulouse : 12; Paris :  15; Créteil : 14; Versailles : 19.

Moins d'écoles, plus grandes, regroupées, multi-sites  

Alors que le dénombrement compte ici 196 école accréditées, et 202 avec celles de spécialisation, la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d'Ingénieurs (CDEFI) titre ce 22 février 205 écoles, mais écrit 206 dans le texte en-dessous, et ne mentionne pas les dates de ces chiffres. L'analyse de la liste de l'arrêté de 2018 semble attester de la diminution du nombre d'écoles, par regroupement avant fusion ou par fusion effective, et par voie de conséquences, une multiplication de leurs campus. Les fusions, groupements ou associations plus ou moins récents mentionnés dans l'arrêté semblent attester de la même tendance que celle indiquée par les nombres ci-dessus. Ainsi on relève les unions de Mines Nantes avec Télécom Bretagne, Mines Douai avec Télécom Lille déjà mentionnés; LaSalle-ESITPA; SIGMA; ENSIL-ENSCI, INSA Val de Loire, Fondation ECAM pour ECAM Lyon et ECAM Strasbourg-Europe; EFREI Paris, CentraleSupélec, entre les années 2013 et 2017.

Des durées d'accréditation de 3 ans seulement assez fréquentes ?

Est-ce pour cause de restructurations, fusions ou ralliements, que la C.T.I. semble imposer une période d'essai en accréditant pour 3 ans au lieu de 6 ans ? Ou bien pour des raisons effectives de qualité des formations ou des faiblesses de leur recrutement ? Quelques spécialités de certaines écoles ou quelques établissements sont épinglés à 3 ans. Sans vouloir être exhaustif, on citera : l'ENISE de Saint-Etienne, l'Université de Technologie de Compiègne, les écoles d'Yncréa, une spécialité d'une école du réseau Polytech, Paoli Tech de l'U. de Corse, l'école d'ingénieurs de l'Université (U.) de Perpignan, l'école de l'U. de Toulon, l'école Denis Diderot de l'U. de Paris VII. Autre exemple, l'école polytechnique de l'université de Lorraine, i.e. Polytech Nancy (ex École supérieure des sciences et technologies de l'ingénieur de Nancy - ESSTIN), avec ses quatre spécialités sous statut étudiant et d'apprenti, n'a obtenu l'accréditation que pour une entrée en formation de la rentrée universitaire 2017 que pour 3 ans, quand l'ESSTIN obtenait régulièrement 6 ans. C.T.I. et Etat resserrent-t-ils les boulons ?

arnaud delebarre

22 février 2018

* C'est un dénombrement délicat à effectuer et même si il a été revisité et refait plusieurs fois par l'auteur de ce billet, une erreur est évidemment possible et qui peut être signalée grâce aux commentaires du blog.

** Exemple d'intitulé de diplôme pour Mines Saint-Etienne : "ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne de l'institut Mines-Télécom".

Tag(s) : #Ecole, #Ingénieurs, #Université, #CTI, #Accréditation, #Diplôme, #ESSTIN, #Polytech, #Enseignement, #IMT, #Yncréa, #Nancy, #Lorraine, #Mines-Télécom
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